Retour sur le projet de recherche européen Hyproline initié en septembre 2012
L’exploitation du marché des petites pièces métalliques sur mesure pourrait stimuler la compétitivité des petites et moyennes entreprises européennes (PME). Une nouvelle plateforme de production conçue dans cette optique devrait permettre de fabriquer de meilleurs composants à un prix plus abordable.
La fabrication additive (FA) est une technologie qui arrive maintenant à maturité et qui est parfaitement adaptée à ce travail. Une pièce de géométrie tridimensionnelle complexe ainsi peut être construite à partir des données fournies par un fichier de conception assistée par ordinateur (CAO). Des améliorations au niveau de la précision et du traitement des données sont cependant encore nécessaires pour diminuer les coûts de production.
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Grâce au soutien financier de l’UE, le projet HYPROLINE («High performance production line for small series metal parts») espère bien accroître la part de marché des PME européennes. En axant leurs travaux sur l’ensemble du processus de production, de la conception du produit au contrôle qualité lors de la fabrication, les scientifiques espèrent délivrer une plateforme de fabrication polyvalente.
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Les découpes sont produites par la technologie brevetée d’impression métallique en 3D (Digital Metal). La géométrie quasi définitive de ces découpes est ensuite scannée puis placée par positionnement robotisé sur un système de transport pour le post-traitement laser. Le système HYPROLINE intègre par conséquent les propriétés complémentaires de la fabrication additive et celle du découpage laser. En y associant un suivi du processus doublé d’un contrôle métrologique, cette technologie devrait apporter de nombreux avantages en termes de mise sur le marché, de réduction des déchets et des rejets et de production de produits à forte valeur ajoutée.
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Les chercheurs ont plus particulièrement axé leurs travaux sur trois métaux: l’acier inoxydable 316L, le titane et le cuivre. La mise en place d’un prototype permettra aux partenaires du projet de réaliser une démonstration de production en série de pièces sur mesure de haute qualité d’environ 10 mm pour la joaillerie, la dentisterie et la fabrication de composants électroniques pour micro-ondes.
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Le consortium a déjà réussi à imprimer, en réduisant les déchets de manière considérable, les premiers composants en acier inoxydable 3D en utilisant leur nouveau système d’impression. Ces pièces sont utilisées pour tester le système HYPROLINE en son entier, ce qui permettra une précision accrue lorsqu’il s’agira d’imprimer de petits moteurs. Les chercheurs ont également entamé la définition des paramètres de traitement pour le polissage laser des pièces métalliques au plus près de la cote y compris l’étape critique de balayage.
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Le développement logiciel constitue également une thématique importante considérant la masse importante de données à traiter. L’équipe a fait de grands progrès au niveau du traitement du flux de données générées par le balayage géométrique de très grande précision. Ces données seront également utilisées pour le contrôle des outils de traitement et celui des algorithmes de contrôle qualité en ligne.
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Le système HYPROLINE de production automatisée à grande vitesse de petites pièces métalliques devrait améliorer de manière significative la compétitivité des petites et moyennes entreprises européennes. Il encouragera également la production de composants innovants qui étaient considérés comme étant trop chers pour les consommateurs._
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> source : CORDIS + sur page officielle HYPROLINE