Entreprise familiale basée à Lomme, née en 1894, Winckelmans emploie 140 salariés pour un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, dont 80 % à l’international. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, elle est le dernier fabricant européen dans son domaine – le carreau en grès cérame de petite taille – et produit plus de 450.000 m2 de carreaux chaque année.
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Interview de Thomas ALLART, webmaster et responsable impression 3D chez Winckelmans
Pourquoi utilisez-vous l’impression 3D ?
Nous concevons de nombreux motifs de carreaux décorés pour répondre aux besoins de nos clients, parfois même sur-mesure.
Traditionnellement, nous devions réaliser des gabarits en laiton, résistants mais très coûteux.
Afin d’incorporer le dessin initial dans la masse du carrelage, nous utilisons désormais l’impression 3D car elle nous permet de répondre à une demande personnalisée en un temps record. C’est donc pour nous une opportunité majeure pour démultiplier nos modèles à moindre coût.
En tant que webmaster, comment vous êtes-vous engagé dans la modélisation 3D et l’impression 3D ?
Je n’avais aucune expérience en tant que designer avant de commencer la modélisation 3D. J’avais diverses expériences en création de sites web, dépannage informatique, production musicale… mais je m’intéresse à beaucoup de choses et je suis curieux et avide de découvertes. Je suis en grande partie autodidacte et c’est donc tout naturellement que je me suis passionné pour l’impression 3D.
Quels sont les principaux obstacles auxquels vous êtes confronté dans la modélisation 3D et l’impression 3D appliquées à vos produits ?
Au niveau de la modélisation 3D, il a fallu trouver un compromis entre les critères techniques de production de carreaux décorés et la conception technique des moules pochoirs. Il est important de concevoir des renforts bien placés évitant à la pièce de bouger et de déformer le motif une fois en production. Dans le même temps, les parois du pochoir doivent rester les plus fines possibles sans qu’elles ne cassent afin de proposer un dessin précis sur le produit fini. Au niveau de l’impression 3D, nous avons dû solutionner les soucis d’adhérence au lit et les pannes de machine.
Comment utilisez-vous l’impression 3D ? Considérez-vous cette technologie comme une technique de prototypage ou un réel moyen de production ?
Nous considérons et utilisons l’impression 3D comme un réel moyen de production, nous concevons désormais toutes sortes de pochoirs qui sont ensuite placés dans nos machines de production de carreaux décorés. Le dessin de ces pochoirs est ensuite inséré directement dans la masse d’un carreau uni en grès cérame.
Pensez-vous intensifier le recours à l’impression 3D ?
C’est aujourd’hui un process incontournable pour développer rapidement nos idées et nos produits. Il est effectivement envisagé d’intensifier cette étape en investissant dans une ou des machines plus performantes et plus fiables.
Merci à Thomas Allart pour cette rencontre !